21 mai 2007

Pour apprivoiser une coccinelle...

La mettre en confiance, avec une jolie feuille, ne plus bouger et regarder. Puis doucement la suivre dans ses mouvements...


Quand elle glisse sur son épaule, juste la suivre du regard...
Et d'une voix douce chanter "la demoiselle".




La regarder s'envoler et attendre la prochaine rencontre. Et si elle ne revient pas, rester confiant : elle enverra sa soeur ou sa cousine nous porter un message sur les paysages lointains où elle est partie à tire d'ailes...

Parce qu'il n'y a jamais assez de temps

Pour jouer, sauter, s'amuser,
Pour regarder les coquelicots, le ciel, les escargots,
Pour chercher le plus joli des cailloux (non pas celui là, l'autre, le doux, le gris)
Pour sentir une fleur, un peu de thym, les nénés de maman (;-) )
Pour râler un peu, pester beaucoup et rire un coup
Pour dire boujour aux moutons et saluer les chevaux
Pour encore(!) oublier le pain sec sur la table (et les chevaux, ils vont manger quoi!!)
Pour être la plus espiègles les petites filles....

Alors parfois, on s'essuie la bouche en courant, ça fera toujours gagner un peu de temps

Quand trois filles vont aux champs...

Quand trois filles vont aux champs...


La première, feu follet fait cueillette de cailloux....



















Caillou gris, caillou blanc
Caillou lisse, doux caillou
Caillou laissé, caillou caché
Petit caillou contre la joue...


La deuxième, vous le savez, suit la première, en grignotant




















Grignotant le temps qui passe
Grignotant un bout de ciel
Grignotant à l'occasion
Encore un peu de bonheur


La dernière, on n'apprend rien, suit la deuxième en méditant




















En méditant sur ces deux là
L'une ceuillant, l'autre mangeant
En méditant sur la douceur
Sur le soleil, sur le printemps



Quand trois filles vont au champs, chacune prend en chemin, tout doucement la voie de mon coeur...

18 mai 2007

Tu sens bon la terre, ma terre

Loin d'être la bio citoyenne parfaite que je pourrais être, il y a des gestes que je fais, au quotidien. Le tri, on nous en rebat les oreilles, pour moi, c'est un peu la première pierre d'un tranquille édifice qui peut mettre des années à s'élever; l'achat le plus souvent possible, au moins pour les filles des vêtements en vide grenier, chez Emaüs, parce que la première écoconsommation, c'est le recyclage... La consommation de produits bio quand c'est possible bien qu'il me faille faire plus de 40 Km pour trouver un magasin bio, ou au moins, l'achat de produits pas trop traités et cultivés dans la région, ça limite au moins les frais de transport et leur coût écologique.
Depuis peu nous avons un jardin et nous nous refusons à y répandre le moindre engrais ou pesticide, pour deserber l'allée de pavés (hihi au moins 2 m sur 80 cm...) je m'arme d'eau bouillante et le grand jardinier sale les interstices.
J'ai bien conscience de ne pas faire grand chose d'une part et d'autre part de n'être qu'une minuscule goutellette dans un univers où la pollution, notamment agricole, mène une danse macabre que j'espère réversible, et comme je suis une incorrigible adepte des tout petits pas qui font faire le tour du monde, je diffuse le lien qui suis pour que l'info en circulant puisse devenir grand vent qui change les idées.
http://www.dailymotion.com/video/x1ds9p_alerte

Trois demoiselles...




















J'ai passé une semaine avec trois demoiselles... Leurs mamans partaient en stage la journée pendant que je m'en occupais dans le joli pays de Manosque.
Semaine intense et riche, on s'en doute! Combien j'aime cette petite enfance où le tout petit oscille encore entre bébé et petit enfant.
Elles m'ont tant appris en si peu de jours, tant conforté dans des convictions profondes sur lesquelles j'essaye de reposer mes actes.
Une qui est vraiment une évidence : ce n'est pas parce que les choses sont dures pour un enfant qu'il faut, même sous couvert de les rendre plus faciles, les amoindrir, les déguiser.
Oui c'est difficile de voir sa maman partir le matin, sachant qu'elle va être absente une longue, très longue journée, surtout quand on l'a habituellement (sa maman) à la maison et qu'on a aucune expérience de la longue séparation (parce que oui c'est long une journée).
Dire, c'est rien elle va revenir, ou faire "disparaitre" la maman quand l'enfant regarde ailleurs, ou encore prétendre qu'elle revient tout de suite, ça rime à quoi?
Certes il y a des larmes qui coulent quelques minutes, des coup de blues dans la journée, de la fatigue émotionnelle, certes il faut accepter d'acceuillir ces marques de manque. Il faut aussi reconnaitre que quoi qu'on fasse, quoi qu'on propose à l'enfant, on ne remplace pas la maman, on ne fait ni mieux, ni aussi bien mais bien différement, autre chose. Et accepter aussi que si cet enfant se laisse aller à "craquer" devant nous, c'est bien une marque de confiance et non de faiblesse. Entendre le "j'ai le droit d'avoir de la peine avec toi et je vois que tu le comprends" que crient les larmes de l'enfant. Accepter que parce que ces larmes ont droit de cité l'enfant peut s'abandonner à savourer le reste de la journée...

Et merci au deux mamans de cette marque de confiance absolue, celle de confier (comme il est beau ce mot), son enfant à une autre...