

J'ai passé une semaine avec trois demoiselles... Leurs mamans partaient en stage la journée pendant que je m'en occupais dans le joli pays de Manosque.
Semaine intense et riche, on s'en doute! Combien j'aime cette petite enfance où le tout petit oscille encore entre bébé et petit enfant.
Elles m'ont tant appris en si peu de jours, tant conforté dans des convictions profondes sur lesquelles j'essaye de reposer mes actes.
Une qui est vraiment une évidence : ce n'est pas parce que les choses sont dures pour un enfant qu'il faut, même sous couvert de les rendre plus faciles, les amoindrir, les déguiser.
Oui c'est difficile de voir sa maman partir le matin, sachant qu'elle va être absente une longue, très longue journée, surtout quand on l'a habituellement (sa maman) à la maison et qu'on a aucune expérience de la longue séparation (parce que oui c'est long une journée).
Dire, c'est rien elle va revenir, ou faire "disparaitre" la maman quand l'enfant regarde ailleurs, ou encore prétendre qu'elle revient tout de suite, ça rime à quoi?
Certes il y a des larmes qui coulent quelques minutes, des coup de blues dans la journée, de la fatigue émotionnelle, certes il faut accepter d'acceuillir ces marques de manque. Il faut aussi reconnaitre que quoi qu'on fasse, quoi qu'on propose à l'enfant, on ne remplace pas la maman, on ne fait ni mieux, ni aussi bien mais bien différement, autre chose. Et accepter aussi que si cet enfant se laisse aller à "craquer" devant nous, c'est bien une marque de confiance et non de faiblesse. Entendre le "j'ai le droit d'avoir de la peine avec toi et je vois que tu le comprends" que crient les larmes de l'enfant. Accepter que parce que ces larmes ont droit de cité l'enfant peut s'abandonner à savourer le reste de la journée...
Et merci au deux mamans de cette marque de confiance absolue, celle de confier (comme il est beau ce mot), son enfant à une autre...