06 octobre 2007

La princesse et la vraie vie, ou les tribulations d'une princesse chez Feu Vert

Parfois, même les plus optimistes des optimistes se confrontent à une version bien peu reluisante de leurs contemporains. J'ai des illusions sur l'humain qui se frottent parfois à la réalité. Et ça finit par faire des étincelles, puisse ce billet faire rougir un poil ceux qui parfois réagissent en parfaits égoïstes (encore un fond d'optimisme forcené?)
Jeudi, avec Petit pois, nous avons accompagné le Jardinier au "vavail". Après avoir flâné, retour à la voiture qui fait mine de démarrer, puis finalement, non. C'est facétieux les voitures surtout celles qui ont et des années et des km...
De ce que j'ai pu apprendre de la mécanique, problème de batterie. Je sors mes câbles, et je demande à une, puis deux, puis trois... puis quatre personnes!!! En vain, pas le temps, pas l'envie, une maman qui doit aller chercher sa fille à l'école sans se soucier de la mienne qui va se retrouver seule dans sa classe à se demander ce qui est arrivé à sa maman, et un 5ème coeur de pierre qui fait semblant de ne pas me voir et change de parking pour ne pas avoir à me croiser... Mon Petit pois a bien été patient quelques minutes, mais là entre la fatigue et la faim, les pleurs commencent.
Je suis à 5 mètres du parking de Feu Vert, je décide de leur confier la voiture. La file d'attente à l'accueil est trop longue, je n'aurai pas le temps d'être à l'école à temps. Je me décide à appeler une voisine, mais la Princesse n'est pas de nature prévoyante, aucun numéro utile dans son répertoire, des numéros de propriétaires d'avant d'avoir mes filles oui, de mes voisines actuelles, non.
Je fini par tenter les renseignements, heureusement on peut maintenant avoir un numéro juste avec l'adresse. Pendant que je joins ma voisine, qui s'occupera à merveille de ma grande, ma petite se met à hurler, je m'éloigne le temps de la calmer, à mon retour, deux personnes en ont profité pour me passer devant (enfin devant le sac de câbles qui marque ma place dans la file) et font semblant de ne pas me voir, moi et le petit pois hurlant que j'ai ramené. Il est des moments ou je préfèrerais être mal élevée, mais la politesse qu'on m'a apprise m'empêche de hurler sur tout ce petit monde.
Près d'une demi heure après mon entrée chez Feu vert, j'arrive enfin devant un accueil soudain vide, mon Petit pois est partie hurler plus loin, en travers de la porte d'entrée, je n'ai pas envie de rater encore mon tour, je la surveille de loin. Après quelques minutes, la personne de l'accueil revient enfin, j'explique mon problème.
"On ne fait pas de dépannage."
"Mais ma voiture est à 10 m de votre parking".
Il doit bien y avoir deux rangées de voitures entre le muret du parking de Feu Vert et ma 306.
"Si la voiture n'est pas sur notre parking, c'est un dépannage."
"Et quand je suis venue faire réparer ma voiture la dernière fois (plusieurs centaines d'euros de réparation, tout de même) il n'y avait plus de place sur votre parking et vous m'avez fait garer ma voiture en dehors du parking...."
"De toutes manières, on ne recharge pas les batteries, on les change."
"Mais je ne pas la faire recharger, je veux la démarrer aux câbles, la conduire ici, la faire tester et au besoin la changer."
"C'est un dépannage, on ne fait pas de dépannage."
"Donc, vous allez me planter là avec ma petite qui hurle parce que c'est l'heure de manger et qu'elle est fatiguée, parce je me suis garée du mauvais coté de votre muret, c'est ça?"
"Vous n'avez qu'à aller chez notre concurrent, ça m'étonnerais qu'ils fassent les dépannages mais on ne sait jamais."
"..."
Je vais récupérer un Petit pois rageur qui finit par se calmer contre moi, et quand je reviens à l'accueil, la demoiselle m'ignore carrément, et retourne en "coulisses" avec le regard de la personne bien comme il faut devant une emmerdeuse!
Donc, les qualités d'accueil chez Feu Vert sont le manque de la plus primaire humanité, l'indifférence et pour finir le mépris? Triste score tout de même. J'aurais changé de crèmerie pour bien moins.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Le pire, c'est qu'elle a fait ce qu'on lui a dit de faire, sans états d'âme. Et qu'elle se serait faire engueuler de faire l'inverse. Triste dérive du "tout marketing"...
A chacun de nous de résister, aussi.

(ouh, ça a dû être dur à vivre...finalement, qui t'a dépannée ?)

Bagheera a dit…

Même souci chez Lidl: j'avais perdu mon jeton-de-caddie, et bien sûr je n'avais pas de pièce de 1€ en poche... Je vais à la caisse, une pièce de 2€ à la main:
"Ah non, désolée Madame, on ne fait pas la monnaie!"
"Bah tant pis, je ferai mes courses ailleurs: à Intermarché ils les DONNENT, les jetons!"

Anonyme a dit…

Des fois je me rends compte que je ne vis pas chez les bisounours... dur....

(J'allais te demander pareille que Lise:
Quid du dénouement?)

Lysalys a dit…

Je suis plutôt sidérée... Une telle avalanche de mauvaises volontés et coeurs de pierre...
Lorsque j'étais tombée en panne sur le parking de l'école, une maman m'avait proposé la bretelle de son sac de voyage pour remplacer ma courroie de distribution (pas trop efficace, mais tout de même plus gentil que les coeurs glacés/pressés que tu as croisés... )J'ose croire qu'il s'agissait d'un mauvais jour et que tu auras plus de chance une autre fois.

Princesse Petit Pois a dit…

Oui Lise on peut avoir des consignes et pourtant être un peu humain, je me souviens de consignes en d'autre temps, que j'ai choisi de contourner rester en phase avec ce que je crois juste...
Pour la suite de "l'aventure", je viens de poster à ce sujet.
Lysalis, j'ai parfois l'impression que les mauvais jours se multiplient, puis je regarde mes filles et je croise les doigts pour que ça ne soit pas...

Princesse Petit Pois

Zeprof a dit…

la vache ! je suis sciée devant si peu d'humanité... pffffffff