29 janvier 2008

Vendredi...

Grand pois du matin :
"Est ce que c'est vendredi maman?"
"Non, ma chérie, ce n'est pas vendredi, pourquoi?"
"Ben, je sais pas pourquoi, mais j'aimerai bien qu'on soit vendredi"
"Tu ne sais pas pourquoi?"
"Non, sans doute le dre, j'aime bien le dire dre, dre, dre, dreeeeeeeeeeeee."



Ha, bêtement, j'avais une autre idée sur l'amour du vendredi....
Et j'aime bien dire me, me, me, meeeeeee et man, man, man, maaaaaaaaaaaan

19 janvier 2008

Chocolat plaisir

Je suis une maman qui ne donne pas de bonbons. Et peu de sucreries. Chocolat compris, mes pauvres puces sont rationnées, je ne donne que deux carreaux à chaque fois, avec une tranche de pain...
À Noël et à Paques, forcement, c'est Byzance, orgie de chocolat, razzia sur les bonbons et les jours après je finis tranquillement les chocolats reçus en cadeau avec mon homme et mes crevettes. Avec toutefois une règle : les chocolats, c'est pour le dessert ou pour le goûter...
D'où ce dialogue avec mon Grand pois tout à l'heure:
"Maman, je voudrais bien un chocolat, s'il te plaît, maman, juste pour le plaisir, un chocolat, juste pour le plaisir."
Je n'ai pas photographié les grands yeux qui roulent et les lèvres pourléchées de gourmandise, mais c'était... à fondre.
Et j'ai fondu, elle l'a eut son chocolat pour le plaisir.

Trois ans

Trois ans, petite fille que j'apprends qu'on peut être maman autrement. Autrement qu'avec celle qui m'a fait mère, et qui m'avait convaincue qu'être maman, c'était si simple...
Trois ans de cette intense façon de vivre qui est la tienne, trois ans de feux d'artifices entre ces joies si profondes que tu nous donnes et ces fracassantes colères dont on ne sait ni comment ni pourquoi elles arrivent, ni comment t'aider à en sortir.
Trois années sous le signe du feu, celui de la passion avec laquelle tu dévores la vie, curieuse de tout, remarquant le moindre détail, collectionnant toutes les feuilles du chemin, tous les cailloux sous tes pas, tous les rayons de soleil. Celui qui couve sous la cendre puis se réveille d'un coup éclairant tout autour de lui. Celui qui se fait veilleuse pour nous rappeler que la lumière la plus ténue illumine l'obscurité.

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Toi qui ne m'a jamais épuisée de questions, tarie d'explication mais qui me "colle" presque chaque fois que tu en pose une.
Toi, unique et singulière petite fille, câline et sauvage, ma toute petite, ma douce, mon ombrageuse, mon explosive...
Bon anniversaire, mon amour, trois ans à tes cotés depuis ce 12 janvier magique ou tu es née entre les mains de ton papa.

Pour tous ceux...

... Qui prétendent que la méthode d'apprentissage de la lecture n'a aucune influence sur le fait qu'un enfant sache lire ou qu'il "bloque" dans son apprentissage, ceux qui restent sourds et prétendent que quand un enfant est prêt, quelque soit le méthode, il saura lire. Pour tous ceux, encore plus nombreux, qui soutiennent mordicus que méthode globale et semi globale ont disparu des classes de nos enfants et refusent d'entendre que la quasi totalité des écoles, dès la maternelle, hypothèquent l'apprentissage de la lecture de ces mêmes enfants en leur demandant de reconnaitre leur prénoms et d'autres mots sans jamais leur avoir donné le début de la clé du code, car c'est bien ça, la méthode globale : donner à l'enfant des mots à photographier et à identifier sans donner le code phonologique, la correspondance graphie (lettre)/phonème (son). Pour ceux qui se refusent à entendre que c'est la méthode d'apprentissage de la lecture qui empêche les enfants d'apprendre et non les enfants qui ne sont plus ce qu'ils étaient "ma bonne dame".
Pour ceux qui imaginent que les parents qui déscolarisent leurs enfants pour prendre en main leurs apprentissages le font par égoïsme, irresponsabilité, ou toutes sortes de raisons personnelles en pensant bien peu à leur enfants et à la fameuse, l'indispensable socialisation.
Pour ceux qui enferment leurs petits élèves dans des cases bien hermétiques avec de jolies étiquettes bien collées dessus.
Juste un lien

01 janvier 2008

Cinq ans

Cinq ans que je suis née, femme qui prend chair en enfantant, mère qui découvre tout cet amour qui renverse tout dès la première seconde, dès ce tout premier souffle, ce tout premier cri, cet immense chant de vie.
Cinq années que je cours avec toutes les louves, toutes les femelles, les nourricières celles qui donnent à leurs tout petits la douceur si blanche de ces mois de voie lactée.
Cinq années que te je regarde pousser, mon Grand pois, ma merveille, ma tout petite grande fille, ma lumière, ma luciole...
Tant et tant de mois à t'écouter chanter et rire, à te toucher, te sentir, te respirer toute entière, à regarder s'éveiller tant de rêves, tant de possibles, tant d'espoir derrière le bruissement de tes long cils.
Tant et tant de jours à contempler les tours et détours de ton tranquille chemin jamais très loin du mien, que tu guides si souvent.
Mon clown, ma danseuse, ma princesse, ma râleuse, ma sereine, mon sourire, mon clin d'oeil, mon feu follet.

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Toi dont l'anniversaire prolonge d'une journée encore le temps des fêtes, toi qui donne à ce deux janvier toutes les couleurs du bonheur, toi qui tire ma main et me donne à regarder ces merveilles que mes yeux ne savent parfois plus voir.
Bon anniversaire, petite fille qui m'a faite mère, qui m'a tant donné et qui me donne encore tant et tant, que ce souffle qui va courber cinq flammes dans quelques heures pousse tous tes rêves vers la réalité...

Dans le fond de mon coeur...

... il y a une prière qui tourne, de ces prière païennes qui ne savent pas bien vers qui monter, et qui montent quand même, dans les lumières déja palissantes des fêtes ... Dans la lueur bleutée des toutes premières heures de cette nouvelle année qui peine à défroisser ses ailes, je regarde s'ouvrir ce coeur, la prière qui monte laisse monter toutes les pensées qui m'accompagnent...
À ceux que j'aime, que l'année soit comme une voile les poussant vers leurs espérances...
À ceux que je n'aime pas, coeurs sec et âmes avides, fous de pouvoir et affameurs d'amour, que l'année qui s'ouvre leur ouvre les yeux et éclaire leur folie...
À ceux que je ne comprends pas, que mon coeur s'ouvre un peu plus et donne à mes yeux plus d'indulgence, je me découvre si souvent injuste...
L'année qui repose depuis hier n'a pas fini de panser ses plaies et de sécher ses larmes, l'année qui vient ira-t-elle vers plus de sagesse, plus d'amour, plus de lumière?
Dans le fond de mon coeur, sous la ferveur de ma prière, sous la chaleur de mes pensées, je garde tout au doux de moi, en la protégeant autant que je peux, une fleur d'espoir, je ne la montre ni ne la sort, de peur que les vents fous de ce millénaire encore si neuf n'en éteigne la flamme, je la laisse grandir, je la cultive comme certaine qui sait trouver un perce neige au coeur de l'hiver. Ce qu'elle me murmure juste assez fort pour que je l'entende, c'est que mille et une bougies peuvent éclairer la nuit noire, que mille et une gouttes d'eau peuvent remplir un océan, et mille et un espoirs changer un avenir...